Description
Les développements scientifiques et techniques qui ont abouti à la possibilité du clonage mettent-ils en évidence la fin du concept de nature dans le monde du vivant ? Le génome ne possédant de causalité précise qu’en raison de causes qui lui sont extrinsèques, le « matériau cellulaire » obtenu par clonage ne peut-il se définir qu’au regard des causalités techniques en oeuvre ? Face au discours, de type philosophique, de certains scientifiques, les communia en philosophie de la nature montrent toute leur pertinence et leur actualité. L’absence d’un strict déterminisme génétique n’est pas incompatible avec la nature. Mais la potentialité qui la caractérise, pouvant laisser une place à l’intervention technique, exige d’autant plus de rectitude morale pour la respecter.
Bénédicte Mathonat, docteur en philosophie, est directrice des études en 2e année à l’IPC, où elle enseigne la philosophie de l’homme et la métaphysique.
