A l’occasion du Jubilé de Saint Thomas d’Aquin, l’IPC a organisé un voyage de 5 jours en Italie, du 8 au 12 mai 2024, sur les pas de l’Aquinate, depuis Naples, en passant par son village natal, jusqu’à Rome.
Il est plus beau de transmettre aux autres ce qu’on a contemplé que de contempler seulement.
Thomas d’Aquin, Somme Théologique
Un programme complet : visite du centre historique de Naples avec le quartier de Spaccanapoli, visite du Duomo, puis passage devant San Gregorio Armeno, dans la fameuse rue des crèches, pour ensuite visiter l’église San Domenico qui conserve dans une chapelle latérale le Crucifix devant lequel saint Thomas aimait prier. Un jour, il entendit venant du Crucifix : ‘Tu as bien parlé de Moi Thomas, que souhaites-tu ?’, et ce dernier de répondre : ‘Rien d’autre que Vous, Seigneur !’.
Puis une journée de visite de Naples, avec vue dans un premier temps sur la baie de Naples depuis Pausilippe, puis visite de la Chartreuse San Martino. L’occasion d’évoquer le Royaume de Sicile dans lequel naquit Thomas au XIIème siècle, sous le règne de Frédéric II de Hoenstauffen ; normand par sa mère Constance et germanique par son père l’empereur Henri VI, ce souverain créa la première université d’état de l’Histoire à Naples dans laquelle enseigna Thomas. En surpoids et très mutique, il fut surnommé le ‘Bœuf muet de Sicile’.
Les visites de Naples ont suivies vers la Via Toledo et la place du Plébiscite où se trouve le Palais Royal. Sur la façade, des niches abritent toute une série de statues représentant les têtes couronnées de Naples dont le fameux Frédéric II de Hoenstauffen, mais aussi Charles Ier d’Anjou sous le règne duquel Thomas mourut.
Le vendredi, départ de Naples en direciton du Mont Cassin ! Fondée par saint Benoît de Nursie au Vème siècle après Jésus-Christ, c’est là que le petit Tomaso fut élevé et posa cette question à l’âge de 5 ans : ‘Qu’est-ce que Dieu ? ‘. Véritable phare de la Chrétienté en Europe, cette abbaye fut gravement endommagée pendant la guerre. Désormais reconstruite, sa visite permet de mieux appréhender le rôle des bénédictins dans l’histoire de la Chrétienté.
Les anciens ont pu continuer ensuite en direction d’Aquino, au pied du village natal de Thomas, Roccasecca, avant de rejoindre la plaine côtière où se dresse la magnifique abbaye cistercienne de Fossanova : c’est là que le Docteur angélique entra dans son éternité le 7 mars 1274.
Samedi, journée romaine ! La matinée se passe sur l’Aventin, cette colline, l’une des sept, conserve un
caractère à part dans la Rome actuelle : jardins, parcs et successions d’églises anciennes et de couvents. Puis baladade au jardin des orangers qui offre une vue imprenable sur la Ville éternelle et la basilique Saint-Pierre, mais aussi sur le chevet de Sainte-Sabine, siège de l’Ordre des Dominicains.
Visite de la basilique Sainte-Sabine dont la construction remonte au Vème siècle après J.-C. ; visite également du couvent et de la cellule de saint Dominique, fondateur de l’Ordre des Prêcheurs, ordre auquel appartint saint Thomas, contre l’avis de ses parents et dont la devise est ‘Veritas’.
Visite des trésors cachés de la Trinité des Monts, terre française, avant de partir à la découverte de la Rome des papes, avec un passage à Sainte-Marie sur la Minerve, église dominicaine qui conserve une chapelle avec un cycle de fresques dédié à saint-Thomas d’Aquin. Les anciens ont ensuite pu découvrir
l’Angelicum où saint Thomas enseigna entre 1265 et 1266 lors d’une visite guidée par un père dominicain, avant de rencontrer Monseigneur Livio Melina au palais du Latran.
Et pour terminer en beauté : le dimanche matin se déroula place Saint-Pierre pour l’Angelus du Pape.
Un grand merci à Marion Rerolle et au père Varin, pour leur grande contribution à ce merveilleux périple !