- Secteur d’activité : Industrie de la musique
- Métier : Chef de projet
- Entreprise : Twin Music
- Promo : Phi 49
Entretien avec Foucaul Ruget :
« – Quel est ton métier ?
– Je suis chef de projet, dans un label de musique qui s’appelle Twin Music, à Boulogne. Le corps de métier du chef de projet est la gestion de projet. Je suis l’intermédiaire entre l’artiste et tous les acteurs qui gravitent autour de lui.
Par exemple, quand on sort un album, il y a plusieurs aspects qu’il faut développer : la distribution, la fabrication, la promotion, la communication… Mettre les cd et les vinyles dans les bacs… Déposer les musiques sur Spotify, sur les autres plateformes etc.
– Quelles sont les exigences professionnelles de ton métier ?
– La principale exigence qu’on demande à un chef de projet, c’est d’être organisé. L’organisation, la rigueur, la patience et le relationnel, ce sont vraiment les quatre piliers qui me servent tous les jours. Je me rappellerai toujours de mon premier entretien. L’examinateur m’avait dit : “Tu vas voir, il faut savoir gérer la pression et être organisé.”
– Comment l’IPC t’a-t-il préparé à ce métier ?
– L’IPC m’a d’abord apporté une intelligence des situations et une capacité à analyser les problèmes. J’entends par “intelligence de situation” l’aptitude à savoir appréhender les personnes qui sont différentes de nous. L’IPC m’a beaucoup aidé à comprendre que derrière une personne, il y a une intelligence, une manière de grandir, une maturité propre à chacun. Je dois vraiment à l’IPC cette adaptation à l’autre et cette ouverture d’esprit.
Il y a une phrase de Socrate que j’aime beaucoup : “Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien”. En sortant de l’IPC, je me suis dit: “Je sais que dans le monde, tout peut exister. Rien ne m’étonne. Mais j’ai choisi d’être technicien et spécialiste dans un secteur. » Il y a une certaine humilité face au monde que l’IPC m’a apporté.
Un autre point important est celui de l’analyse des problèmes. Quand on fait une dissertation ou une analyse de texte, on apprend à avoir un esprit de synthèse et d’analyse des problèmes en entreprise. Grâce à l’IPC, j’ai vraiment développé cette aptitude.
– Comment as-tu complété ta formation après l’IPC ?
– A la fin de la troisième année de l’IPC, je regardais la série Dix pour cent qui parle d’agents d’acteurs. Par cette œuvre, j’ai découvert l’existence d’un monde que j’ignorais totalement ; celui du travail dans la culture. J’ai tout de suite cherché des formations d’agents d’acteurs et je suis tombé sur l’école ICART. J’y ai fait un master en ingénierie culturelle, le MBA musique business, avec des stages chaque année.
– Quelles ont été tes expériences professionnelles pendant ton master ?
– Au cours de mon Master 1, j’ai fait un stage assez étonnant. C’était pendant la période COVID donc je ne trouvais rien ni dans le domaine de la musique, ni dans celui du cinéma. Mais, grâce à mes frères qui travaillent dans le luxe, j’ai été mis en contact avec la directrice marketing de Karim Benzema. Je me suis retrouvé à travailler pour Karime Benzema et d’autres personnalités dans une conciergerie privée.
J’ai réalisé mon deuxième stage avec le groupe de musique Hopen. Pendant six mois, j’ai été leur manager. Ce qui m’a permis de rencontrer un producteur : Roberto Ciurleo. C’est un « grand monsieur » de la radio et de la comédie musicale. C’est lui qui a créé le label Twin Music et qui m’a embauché dès la fin de mon stage.
– Qu’est-ce que tu voudrais dire aux étudiants de l’IPC ?
– Si vous vous intéressez à l’industrie culturelle, je vous invite vraiment à inonder ce milieu. Les cursus philosophiques et psychologiques y ont vraiment leur place. Je pense que l’IPC nous apporte une certaine écoute, bonne et vraie de l’autre. Et l’industrie culturelle est un environnement au sein duquel on a vraiment besoin d’être écoutés. Surtout les artistes ; ils ont besoin d’une vraie écoute bienveillante.
Parcours de formation
Master ingénierie culturelle chez ICART
