- Secteur d’activité : Sécurité
- Métier : Officier de sapeur-pompier professionnel – chargé d’innovation pour l’École nationale des officiers de sapeurs-pompiers.
- Entreprise : Ecole nationale des officiers de sapeurs-pompiers
- Promo : Phi 41
« L’IPC m’a appris la rigueur intellectuelle et l’importance de la méthode personnelle pour découvrir le réel. Egalement la liberté intérieure qui consiste d’abord à reconnaître en soi l’existence de questions métaphysiques et que celles-ci renvoient à un Bien supérieur. Aussi la bienveillance et l’intégrité des enseignants. Enfin une colonne vertébrale spirituelle.«
Entretien avec Quentin Brot
Pourriez-vous vous présenter ?
Actuellement, je suis sapeur pompier professionnel et chargé d’innovation pour l’École nationale des officiers de sapeurs-pompiers.
Concernant mon parcours scolaire, j’ai passé deux ans à I’IPC puis je suis partie à l’IEP d’Aix pour réaliser un Master dans le domaine des affaires publiques. J’ai ensuite effectué une 3ème année à Warwick université en Histoire au Royaume-Uni.
Après cela, j’ai passé mon diplôme de capitaine de pompier à l’École Nationale Supérieure des officiers de sapeurs-pompiers à Aix-en-Provence, ce qui m’a permis d’avoir une double formation, à la fois universitaire et pratique. J’ai donc un parcours académique assez atypique !
A propos de mes débuts dans le monde professionnel, j’ai passé trois ans chez les pompiers à travailler dans le domaine de la prévention et de l’innovation. Auparavant, j’ai été enseignant de philosophie pendant quasiment quatre ans, dont trois ans à Madrid en classe de terminale.
Qu’est-ce que vous retenez de l’IPC ?
La première chose que je retiens, c’est le climat de bienveillance. La deuxième, c’est la liberté de penser, c’est-à-dire la possibilité de réfléchir sans être bridé et en ayant une vision de ce qu’est le bien, le beau etc. Donc de la bienveillance et de la liberté.
L’IPC nous donne aussi une colonne vertébrale intellectuelle, et même spirituelle. Le climat de bienveillance est très important ; cela montre qu’il reste aujourd’hui des endroits où l’on peut vivre dans une certaine amitié. Ce n’est pas anodin.
Pourquoi faire de la philosophie à l’IPC ?
Il y a beaucoup de raisons. La plus simple à mon sens consiste à réaliser que, lorsqu’on travaille, ce qui compte essentiellement, c’est de savoir écouter les gens, écrire, parler.
Beaucoup de métiers sont fondés sur cette capacité à entrer en relation avec l’autre. Quelle meilleure école pour apprendre à entrer en relation que l’IPC qui nous enseigne d’abord à écouter, écrire et parler ? C’est énorme.
L’autre raison est le fait même de la philosophie qu’on nous enseigne à l’IPC ; elle nous donne une vision, une capacité à concevoir un ordre dans l’ensemble du réel qu’il soit matériel, immatériel ou corporel, incorporel. On arrive ensuite dans le monde avec une conception de l’ordre qui nous évite de nous perdre. C’est un peu la métaphore de la boussole. Cela a des conséquences très pratiques et en même temps, cela nous permet de s’orienter. Aujourd’hui, c’est vraiment important d’être orienté.
Auriez-vous un conseil à donner aux étudiants ?
Je dirais “lâchez vous”, “n’ayez pas peur”. J’aime beaucoup cette phrase. Je pense qu’elle est très vraie. N’ayez pas peur, ce qui veut dire ayez de l’audace dans tous les domaines.
Parcours de formation
École Nationale Supérieure des officiers de sapeurs-pompiers à Aix-en-Provence – Diplôme de capitaine de pompier
Master, Sciences politiques et gouvernement, Sciences Po Aix.
Bachelor’s degree, Histoire, School of Law, University of Warwick.
