Commentaire du Traité Du ciel d’Aristote

Publié le

14 juin 2024
Par Emmanuel Brochier et Barbara Ferré

Le Commentaire du Traité Du ciel d’Aristote rédigé par Thomas d’Aquin aux alentours de 1272-1273 est une énigme. Pourquoi le théologien, qui est alors au faîte de sa carrière, entreprend‑il le commentaire littéral d’un texte sur la nature qui, manifestement, n’était pas destiné aux étudiants en théologie ? Avait-il, comme Albert le Grand, le projet de « rendre Aristote intelligible aux Latins » ? Cherchait-il à préciser ce qu’on peut appeler à la suite de Wilfrid Sellars « l’image manifeste de l’homme-dans-le-monde » ? Ou était‑il en train d’accorder la vision aristotélicienne d’un Univers clos et éternel avec le Ciel de la Foi chrétienne ? Dans cet ouvrage, où il est question d’explorer conceptuellement l’Univers corporel à partir de la lettre d’Aristote, Thomas livre un témoignage très singulier de son propre style de pensée. À ce titre, le texte présente un intérêt à la fois historique et philosophique. Parce qu’il aborde la question de la nature et la place des mathématiques dans son traitement, ce commentaire thomasien est aussi une source d’information intéressante pour l’histoire des sciences.

La présente traduction fait le choix de la précision, laissant ainsi au texte thomasien le style caractéristique d’un commentaire à haute voix écrit sous la dictée.

Traduction par Barbara Ferré avec la collaboration d’Emmanuel Brochier. Introduction, note sur la traduction, notes, bibliographie par Emmanuel Brochier.

Recensions
Actu Philosophia : https://www.actu-philosophia.com/thomas-daquin-commentaire-du-traite-du-ciel-daristote/

Emmanuel Brochier

Emmanuel Brochier, maître de conférences en philosophie, doyen de l’IPC (Paris) et directeur de l’ER IPC (RNSR : 201624341T). Il poursuit ses travaux sur la réception de la Physique d’Aristote au XIIIe siècle.

Barbara Ferré

Barbara Ferré, agrégée de Lettres Classiques, maître de conférences à l’IPC (Paris), membre associé à l’ER IPC (RNSR : 201624341T). Elle travaille actuellement sur la traduction de la Physica d’Albert le Grand.